La Provence, le règne du Soleil
Le maquis et les steppes de Méditerranée, c'est un peu d'Afrique à notre porte. Des animaux y semblent tout droit sortis du désert. Le principe commun à cet épisode est l'adaptation à la chaleur, à la sécheresse, et même aux incendies. Élément naturel, même si il est trop souvent provoqué par l'homme, le feu fait parti des cycles de ces milieux très secs. Certaines espèces végétales y sont étonnamment adaptées. Du domaine des arbousiers aux coussouls de Crau, de la réserve géologique de la Sain te-Victoire à La plaine des Maures, La caméra évoluera dans un théâtre naturel inondé de soleil, où nous retrouverons des acteurs inattendus sous nos climats, tels la tortue d'Herman, la couleuvre de Montpellier, le vautour fauve... A La Vallée Sauvage les animaux évoluent dans un cadre naturel. La balade est paisible et accessible à tous. Vous circulerez à pied dans un parc de 15 ha. Promenez vous au bord du ruisseau et appréciez les canards qui barbotent sur les étangs. Arrêtez vous dans une prairie pour pique-niquer ou profitez du calme et de la fraîcheur des zones boisées. Mais la majorité des plantes que l’on peut qualifier de sclérophylles se trouvent dans le bush australien. Sur ce vaste territoire, on dénombre cinq écosystèmes distincts : la garrigue, les pelouses des crêtes, les chênaies, les falaises et le petit Lubéron. On rencontre la garrigue sur le versant sud du Luberon. En effet, les terrains calcaires rocailleux favorisent les formations broussailleuses d'arbustes et d'herbacées, typique de la garrigue. Cependant, la nature du sol détermine le type de garrigue qui y pousse. Les sols meubles permettent à la garrigue dominée par les chênes kermès de se développer et par le romarin.
Mosaïques d'arbustes
La région Provence Alpes Côte d'Azur abrite près des deux tiers des espèces végétales françaises, un tiers des espèces d'insectes, plus de 10 espèces de mammifères marins et de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs et nicheurs. Si l'on rencontre une grande diversité de paysages, de la montagne aux fonds marins en passant par la plaine de la Camargue, l'originalité de cette région reste sans doute sa garrigue et son maquis. Ces mosaïques d'arbustes et de terrains herbeux et pierreux sont autant d'habitats pour de nombreuses espèces animales qui doivent s'adapter à l'extrême sécheresse ainsi qu'à la trop grande récurrence des incendies. Si 98% des feux sont maîtrisés, les 2% restants ravagent 90% des milliers d'hectares qui partent en fumée. La région s'implique cependant dans la protection de l'environnement avec ses parcs naturels régionaux et ses réserves naturelles régionales qui couvrent plus de 500 000 ha, soit quasiment la superficie des Bouches-du-Rhône.
• La garrigue : Le terme garrigue est d'origine provençale. Il désigne une formation végétale caractéristique des régions dans lesquelles règne un climat méditerranéen. Elle est la conséquence de la dégradation de la forêt de chênes verts et blancs puis de pins d’Alep. Moutons, chèvres, hommes et feux ont participé, depuis le réchauffement climatique postglaciaire, au développement de cette végétation basse et ouverte. Qu’elle soit à chêne kermès ou à romarin, cette brousse épineuse caractérise nos paysages provençaux. D’apparence uniforme, elle recèle de nombreuses richesses. Dès janvier, les délicates fleurs du romarin et du thym embaument les lieux. Au printemps, c’est une véritable explosion de couleurs avec les cistes cotonneux aux couleurs rose et blanche, le jaune des fleurs de l’Ajonc de Provence et du genêt, sans oublier le violet de la lavande. Infranchissable, la garrigue sert de refuge à des dizaines de milliers d’oiseaux comme la perdrix, les fauvettes et autres traquets.
Description du Film
La Provence abrite des garrigues et des steppes étonnamment exotiques. Ici, le roi soleil règne en maître. Du printemps jusqu'au cœur de l'été, à chaque heure de la journée, il impose à la nature une chaleur de plus en plus forte. Comment les plantes et les bêtes peuvent-elles résister à la fournaise ... Comment se sont elles adaptées à des conditions de température dignes des tropiques ... Le maquis provençal révèle l'un des visages de la France sauvage. La Provence abrite des garrigues et des steppes étonnamment exotiques. Ici, le roi soleil règne en maître. Du printemps jusqu'au cœur de l'été, à chaque heure de la journée, il impose à la nature une chaleur de plus en plus forte. Comment les plantes et les bêtes peuvent-elles résister à la fournaise… Comment se sont elles adaptées à des conditions de température dignes des tropiques… Le maquis provençal révèle l'un des visages de la France sauvage. Découverte d'une des plus vieilles monarchies du monde : la ruche.
Parc naturel régional du Luberon
Pelouses sèches, plateaux, falaises, gorges profondes, combe, forêts de pin, de cèdre ou de chêne, alternant avec les broussailles de la garrigue, plaines alluviales où divaguent rivières et rus… Le Luberon possède une multitude de milieux naturels, réserves d’une biodiversité exceptionnelle : 1 800 espèces de végétaux (35% de la flore française) dont 70 protégées statutairement, 135 espèces d’oiseaux (50%), 2 300 espèces de papillons (40%). Tout ce patrimoine géologique, minéralogique, floristique, faunistique et paysager concourt à un ensemble écologique indissociable que le Parc du Luberon inventorie, cartographie et protège depuis quarante ans. “J’avais rêvé éperdument devant cette forte montagne où, depuis plusieurs années, le moindre rocher, le moindre creux, la moindre caverne couve, cache, implique, contient le surnaturel. Cette biodiversité résulte principalement de la position de cet espace, entre le littoral méditerranéen avec ses garrigues rocailleuses, et l’espace alpin, avec son relief contrasté et ses espaces forestiers. Sans oublier la Durance, cours d’eau principal et véritable trait d’union entre les mondes alpin et méditerranéen. Entre le littoral méditerranéen et la zone préalpine, le territoire du Luberon révèle une flore très diversifiée, d’une grande originalité et d’un intérêt remarquable. 1800 espèces de végétaux y sont recensées, soit près du tiers de la flore française.