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Lynx Boréal

lynx boreal 01
Le Lynx boréal, le plus grand des félins européens, trouve refuge dans des milieux essentiellement forestiers qui lui sont propices. En France, il a disparu des plaines au Moyen Age et des principaux massifs montagneux au XIX ème siècle, en raison de la déforestation, d’une forte pression de chasse et de la raréfaction de ses proies (principalement des ongulés sauvages). Il a ensuite fait sa réapparition dans les Alpes et le Jura, où il est arrivé spontanément à partir de populations suisses réintroduites dans les années 70, et dans le massif des Vosges grâce à un programme de réintroduction débuté en 1983. Espèce très endurante, le lynx adulte a généralement un domaine vital de 200 à 300 km. Mais cette espèce présente encore une aire de répartition réduite en France, résultat d’une forte fragmentation des ensembles forestiers en raison de l’urbanisation et des espaces cultivés. Cette fragmentation amoindrit  notamment  les  possibilités  de  dispersion  et les  échanges  d’individus  entre  les  différents  noyaux  de populations. Les effectifs du lynx restent très faibles sur le territoire français, inférieurs à 150 adultes. Le lynx  est  victime  du braconnage qui représente encore une menace pour sa survie en France. Le trafic routier et ferroviaire est la principale cause de mortalité.

Description
La face du Lynx boréal est ornée d'un collier de poils longs autour du cou. Comme tous les lynx, ses oreilles triangulaires sont surmontées d'une touffe de poils noirs, qui mesurent jusqu'à 4,5 cm de long ; le revers est marqué par une tache blanche. Des rayures verticales barrent le front, et une marque noire part du coin externe de l'œil jusqu'aux joues. Il n'a que 28 dents au lieu des 30 habituelles chez les félins ; toutefois, le Lynx boréal possède comme caractéristique de pouvoir avoir une dent surnuméraire. La queue courte se termine par un manchon noir. Les jambes sont longues et les pieds volumineux en comparaison du reste du corps. Il s'agit d'une adaptation au déplacement dans la neige : les longues pattes permettent de se dégager plus facilement dans un épais manteau neigeux. Du fait de ses pieds larges, le Lynx boréal exerce une pression sur le sol trois fois plus faible que celle du Chat sauvage. Par conséquent, le Lynx boréal s'enfonce moins dans la neige, comme s'il portait des raquettes6 et marche silencieusement. La couleur de sa fourrure est la plus variable du genre Lynx. Le Lynx boréal est deux fois plus gros que les trois autres espèces de lynx. Il pèse de 9 à 35 kg, la plus grande sous-espèce étant le Lynx de Sibérie ; la moyenne est de 25 kg...

Habitat
Le lynx d’Eurasie n’est pas considéré comme espèce en danger mais sa population est en réduction et il a disparu dans de nombreuses régions d’Europe occidentale. Il est victime de la chasse pour sa fourrure mais également accusé d’être destructeur de gibier et d’animaux domestique. Le lynx a été réintroduit en France, en Allemagne, en ex-Yougoslavie, en Suisse, en Italie et en Autriche, il est présent également en Scandinavie, en Russie, en Asie mineur, en Iran, en Irak, en Asie jusqu’en Mandchourie, en Mongolie et dans les régions montagneuse d’Asie centrale. Le lynx ne connaissant pas les frontières des projets sont engagés à la fois pour faciliter sa circulation entre les pays d’Europe centrale et restaurer son aire de répartition dans les Vosges du Nord. 50 lynx vivent actuellement dans les forêts du triangle frontalier constitué par la Bavière, la République tchèque et l'Autriche, formant une seule sous-population strictement protégée. Le lynx boréal occupe des régions forestières de basse altitude, comme les collines de Haute-Saône, les premiers contreforts de la plaine de la Bresse ou les plateaux du Var.

Reproduction
Mâles et femelles ne se rencontrent qu’à l’occasion du rut, qui a lieu entre fin février et mi-avril. C’est à ce moment que l’on peut entendre le lynx feuler. Il émet un cri rauque pour attirer un(e) partenaire. Durant quelques jours passés ensemble, le mâle s’accouple avec la femelle puis chacun reprend son existence solitaire. La femelle recherche ensuite un site isolé : une anfractuosité rocheuse, une grosse souche, un chablis… Après 10 semaines de gestation, elle y met bas généralement 2 ou 3 petits qu’elle élève seule. L’apprentissage de la chasse se fait par le jeu. A l’âge de 9-11 mois, les jeunes lynx dispersent. Après plusieurs semaines passées sur le domaine vital maternel, il est temps pour eux de trouver le leur et de vivre leur vie de solitaire. Cette dispersion entraîne un taux de mortalité très important chez les jeunes : malnutrition, maladie ou accident (collisions routières). Après quelques mois à quelques années d’errance, le jeune individu s’installe sur son domaine vital.

Menaces
Le bouquetin des Alpes se porte bien dans la plupart des territoires où il vit et n'est pas considéré comme une espèce menacée. Il existe tout de même des craintes en ce qui concerne la diversité génétique. En effet, la variabilité génétique des populations de bouquetins est parmi les plus basses enregistrées parmi les mammifères. La population vivant dans le parc du Mercantour en particulier a souffert d'étranglement génétique sévère associé à sa réintroduction. La répartition de bouquetins reste fragmentée et de nombreuses colonies sont petites et donc vulnérables aux épizooties ainsi qu'à la dépression de consanguinité. L'hybridation peut être une menace, surtout là où les populations sont petites et sympatrique avec des densités élevées de chèvres domestiques, comme c'est le cas en Italie. Les fortes densités de chèvres et de moutons d'élevage peuvent aussi avoir un impact négatif sur le bouquetin par transmission de maladies et la concurrence des ressources.