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Damier du Frêne

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Le Damier du frêne a une envergure comprise entre 21 et 24 mm Le dessus de ses ailes est bigarré de fauve rougeâtre, de blanc jaunâtre et de brun noirâtre plus ou moins foncé. Les ailes postérieures présentent une grosse tache rousse souvent bien marquée sur le dessus et une série de taches blanches suivie d’une large bande rousse. Les ailes antérieures sont marquées de lunules (taches en forme de croissant) noires irrégulières et d’épaisseur variable au revers. Habitat, dans le quart est du pays, le Damier du frêne est une espèce de basse altitude, volant dans les bois humides et clairs souvent au fond des vallons. Plantes hôtes, Frêne commun pour les premiers stades larvaires.  Au printemps, après leur hivernation, les chenilles se dispersent et s’alimentent de plantes herbacées et arbustives diverses (Frêne commun, Viorne obier, Mélampyre des prés, Mélampyre des forêts, Troène commun, Chèvrefeuille des haies). Alimentation, floricole, essentiellement du nectar des fleurs de cirses, de Troène commun et de Viorne lantane. Reproduction, le papillon se reproduit à la fin du printemps. Les femelles pondent plusieurs centaines d’œufs sur le revers des feuilles de frênes, préférentiellement sur une feuille située près d’une fourche. La chenille apparaît en juillet et hiverne jusqu’au mois de mai. En automne, les chenilles se retrouvent sur le sol et hivernent alors en petits groupes dans la litière jusqu’au printemps.

Réintroduction du Damier du frêne
Depuis plusieurs années, l’association Forestiers du Monde tente de sauvegarder le damier du frêne, un papillon en voie de disparition. La Bourgogne est l’un des derniers viviers de cet insecte. Depuis 2013, Forestiers du Monde pilote le plan régional volontaire d’actions en faveur du damier du frêne. Ce papillon marron à damiers orange est inscrit dans la liste rouge des espèces en voie d’extinction. Le damier du frêne ou euphydryas maturna vit au niveau des lisières ensoleillées et fleuries. On le trouvait principalement à l’est de la France. Mais il a aujourd'hui disparu de nombreux départements. Par chance, il est encore quelque peu visible en Bourgogne. C’est pour cette raison que Forestiers du Monde, accompagnée notamment par l’Office National de la Forêt (ONF), tente de réintroduire l’espèce. Si le damier du frêne tend à disparaître, c’est notamment en raison de l’intensification des pratiques forestières et agricoles. Forestiers du Monde et l’ONF tentent de rééquilibrer son habitat en adaptant par exemple la circulation automobile sur les routes forestières traversant les zones très sensibles.
Bourgogne Base Fauna : Elle conduit à ce titre des opérations d’inventaires et de recherches, notamment dans le cadre des programmes de l’Observatoire de la Faune de Bourgogne (OFAB), qu’elle anime avec ses scientifiques, des actions de gestion, de protection, et de conseil auprès des collectivités et des particuliers, des actions d’animation, de coordination et de sensibilisation. Aussi, la SHNA, au travers de la Bourgogne Base Fauna (BBF), dont elle est gestionnaire, anime un réseau d’associations dépositaires et productrices d’informations sur la faune et les habitats d’espèces. La BBF a pour objectif prioritaire de valoriser les connaissances sur les espèces et de contribuer à faire connaître la biodiversité pour mieux la préserver comme défini dans la Charte BBF. La BBF est cogérée avec la Fédération Protection des Oiseaux ».
Plan Régional de Bourgogne : La Bourgogne possède les dernières principales populations viables de l’espèce en France. Elle se devait de mettre en œuvre un Plan Régional d’Action pour restaurer ses populations et ses habitats. Il présente le bilan des connaissances actuelles sur l’espèce, l’analyse des actions menées et à mener en France et à l’étranger, ainsi que la liste des actions à mettre en œuvre dans la région Bourgogne. Visuel_actions_mission_2On les cherche dans les régions suivantes :  Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Ile-de-France, Champagne-Ardenne, Lorraine, Alsace, Franche-Comté, Bourgogne ainsi que les départements du Loiret, du Cher et de l’Allier.

Dramatique déclin des papillons
En vingt ans, le nombre des papillons de prairie a diminué de moitié, une tendance confirmée par les observations en France. Enchantée par Brassens, la chasse aux papillons va-t-elle glisser d'un romantisme désuet aux oubliettes de l'histoire? L'étude publiée mardi par l'Agence européenne de l'environnement n'est guère encourageante. En vingt ans, le nombre de papillons de prairie aurait diminué de moitié. «Un déclin particulièrement inquiétant» souligne l'agence, alors que les papillons sont aux avant-postes des tendances concernant tous les insectes terrestres et qu'un grand nombre d'entre eux comptent parmi les pollinisateurs, essentiels à la biodiversité. Sur 17 espèces recensées dans 19 pays, l'agence estime que huit d'entre elles déclinent, . « Pour six espèces, la tendance est incertaine», assure-t-elle.
Usage de pesticides : Un exemple toutefois qui ne contrecarre pas la tendance générale que les scientifiques expliquent assez bien: culture intensive dans certaines régions, terrains grignotés par le maquis, usage des pesticides, artificialisation des sols… «Au nord-ouest de l'Europe, les papillons de prairie n'ont pas d'autres endroits où butiner que les bordures de route, le long des voies de chemins de fer ou les parcs» souligne l'agence. «Ce que préfèrent les papillons ce sont des plantes si possible sauvages et diversifiées», poursuit Véronique Brondeau, «en France, ils ont une préférence pour les fleurs mauves ou jaunes, lavande ou boutons d'or…» Sans oublier les haies et les zones humides indispensables au développement des chenilles. La première cause de disparition est la modification des paysages suivie par l'usage des pesticides. «Mais il ne faut pas oublier non plus la pollution lumi­neuse» qui provoque une hécatombe sur les papillons de nuit. Mal-aimés et pourtant tout aussi indispensables que leurs collègues de jour. Et 5200 qui s'orientent grâce à la Lune, contre 257 qui batifolent au Soleil.