L’Agrion bleuissant est un zygoptère annelé de bleu et de noir ressemblant beaucoup aux autres agrions de même couleur et surtout à l’Agrion mignon (Cœnagrion scitulum). En effet, le dessin du 2ème segment abdominal ressemble fortement à celui de l’Agrion mignon. Les ptérostigmas de l’Agrion bleuissant sont clairs et en forme de triangles. Le segment 3 de l’abdomen du mâle est habituellement noir sur plus de la moitié de sa longueur et le segment 9 jamais totalement bleu. Enfin, le segment 6 est presque entièrement noir. Cependant, les marques noires varient beaucoup. Il est donc indispensable de regarder les pièces génitales du mâle pour confirmer l’identification. Les cercoïdes sont relativement plus longs et plus rectilignes que les autres espèces. Les femelles s’identifient par le « V » clair inversé présent sur la bordure inférieur du pronotum. L’Agrion bleuissant fréquente les cours d’eau bien ensoleillés de faibles dimensions et peu profonds, parfois temporaires comme les ruisselets, les ruisseaux, les suintements et même les zones de source. L’espèce peut se développer dans un contexte agricole comme les fossés d’irrigation. Cette espèce est rare en France et ses populations sont souvent isolées et composées de peu d’individus. Actuellement l’Agrion bleuissant est considéré en danger car il existe peu d’informations précises sur son écologie et sur l’état de ses populations. De plus, ses habitats sont particulièrement fragiles car de petites tailles et rapidement fermées par la végétation. Les autres menaces concernent principalement la rectification des cours d’eau entrainant la destruction des micro-habitats nécessaires au développement des larves. Cependant, tout comme l’Agrion de Mercure, il arrive à se maintenir dans des milieux anthropiques comme les fossés d’irrigation.
Des libellules menacées de disparition
Onze espèces de libellules sont menacées en France métropolitaine : c’est le constat d’une étude de l’Union Internationale pour la conservation de la nature. La principale cause… La disparition des zones humides. La Déesse Précieuse est en danger : il ne s’agit pas d’un ouvrage de science-fiction, mais de la réalité de la biodiversité en France. La déesse précieuse, tout comme la Cordulie splendide ou l’Agrion bleuissant, font partie de la liste des espèces de libellules menacées en France métropolitaine. Comme elles, onze espèces de libellules présentes sur le territoire métropolitain sont menacées de disparition, sur les 89 espèces identifiées, soit 12 % des libellules. C’est l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) qui a publié ce chiffre alarmant. De plus, « ce nombre pourrait doubler à l’avenir si rien n’est entrepris pour préserver les zones humides », avertit l’ONG. Treize autres espèces sont aussi considérées comme « quasi-menacées ». La libellule est un symbole de la biodiversité française et de la beauté de la nature. En outre, elle se révèle être une alliée précieuse pour la lutte biologique au jardin : elle dévore en effet de nombreux insectes ravageurs pour les récoltes. Au-delà de la nécessaire préservation des zones humides.
• La disparition des zones humides menace les libellules : Les libellules sont les reines des étangs et marais français. Leurs larves se développent dans l’eau, d’où la présence indispensable de zones humides pour leur survie. L’aménagement des cours d’eau et des étangs, le dragage des fonds constitue une destruction de l’habitat naturel des libellules et met donc en péril la survie de plusieurs espèces. Certaines libellules dépendent de milieux spécifiques, comme les tourbières où s’épanouit la déesse précieuse. Or il en existe de moins en moins en Europe. Cette dernière n’a été identifiée que sur une localité en Franche-Comté. D’autres menaces sont citées par l’UICN, telles que la dégradation de la qualité de l’eau, les prélèvements trop importants sur les nappes ou encore, les espèces exotiques envahissantes.
Des libellules dans le jardin
Adoptez les bons gestes et mettez toutes les chances de votre côté pour accueillir des libellules dans votre jardin. Ces insectes sont menacés de disparition en raison de la destruction des étangs. Leste à grands ptérostigmas, Déesse précieuse, Cordulie alpestre… Sur les 89 espèces de libellules vivant en France, onze seraient menacées de disparition, selon le Muséum national d’histoire naturelle qui publie une longue liste de ces odonates en danger… Parmi elles, on trouve ainsi la très vulnérable Cordulie splendide, libellule de grande taille appréciant les bras morts des rivières, ou encore l’Agrion bleuissant, une petite libellule annelée de bleu saphir, qui préfère lui les ruisseaux chauds du sud de la France. Le nombre d'espèces menacées pourrait, selon le muséum, doubler dans les années à venir, si rien n’est fait pour enrayer la destruction de leurs habitats, des cours d’eaux aux tourbières. A leur sortie de l’eau, les larves utilisent ensuite la végétation des berges pour se hisser hors de l’eau, d’où l’importance d’y planter une flore aux longues tiges (joncs ou roseaux) permettant la circulation des insectes.
• Comment protéger les Libellules : Indispensable au développement des larves, le cycle de vie des libellules est absolument lié à la présence d'eau. Le problème est que les zones humides sont en constante régression au niveau mondial. La diversité des espèces animales et végétales (= leur biodiversité) et la santé des populations constituent un indice du bon fonctionnement des zones humides. Protéger les libellules n'a pas seulement pour but de préserver ces beaux insectes des eaux douces pour leur beauté, leurs couleurs et leur grâce… C'est préserver leur rôle dans les écosystèmes, dont elles font partie, par exemple dans la chaine alimentaire. Les Odonates, dans leur stade larvaire comme en stade adulte sont des prédateurs de moustiques et bien d'autres nuisibles. Ils sont utiles pour la régulation de leurs populations. Les libellules sont à leur tour les proies d'amphibiens comme les grenouilles et de certaines espèces d'oiseaux, larves servent aux poissons comme nourriture.