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Vison d’Europe

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Le vison arbore un pelage uniformément brun foncé à l'exception d'une tache blanche sur la lèvre supérieure et le menton. Les extrémités des pattes et de la queue sont plus sombres. Son corps élancé est caractéristique des mustélidés. La tête effilée est légèrement aplatie, et les oreilles sont peu saillantes. L'animal vit principalement dans les habitats hygrophiles des lits majeurs des rivières, mais également le long des berges des cours d'eau forestiers, des marais, des lacs et étangs. On peut également le trouver dans les zones de maraîchage et les prairies humides. Autrefois présent dans toute l'Europe, les populations les plus importantes sont actuellement cantonnées en Russie, Ukraine, Biélorussie et Estonie. Dans l'ouest il ne subsiste plus que dans les régions Aquitaine, Poitou- Charente et dans le nord de l'Espagne. Le vison d'Europe exploite un territoire de 10 à 15 kilomètres linéaires de cours d'eau, et il peut changer de bassin hydraulique durant la nuit. Les gîtes qu'il utilise sont généralement situés à l'abri d'une végétation dense au niveau du sol, dans les ronces ou entre les racines d'un arbre, sous une souche ou dans un ancien terrier de ragondin, mais toujours à proximité immédiate de l'eau. C'est un animal crépusculaire et nocturne, qui semble vivre en solitaire en dehors des périodes de reproduction. Il est très à l'aise dans l'eau et est capable de rester 2 minutes sous l'eau.

Menaces sur le vison d’Europe
Le vison d'Europe est, avec l'ours brun des Pyrénées, l'animal le plus menacé de disparition et jouit en théorie d'un statut de protection totale. En théorie... car de nombreuses menaces pèsent sur lui malgré tout. La destruction des habitats et sa position de prédateur situé à la tête de la chaîne alimentaire, le rend particulièrement sensible aux polluants chimiques. Il est également victime du piégeage et de la chasse lorsqu'il est confondu avec le putois ou le vison d'Amérique classés comme nuisibles, des appâts empoisonnés destinés aux ragondins et aux rats musqués, du « roadkill» et de la fragmentation des habitats et de populations. Ses effectifs se sont réduits à quelques centaines d'individus.
La disparition de leur habitat : Le vison d’Europe vit sur les rives des zones aquatiques (rivières, lacs, marais, etc.) qui lui garantissent une alimentation variée toute l’année. Il dort dans les cavités ou terriers cachés par les végétations denses ou les racines des arbres. L’urbanisation a eu pour effet de détruire une partie de ces zones humides et boisées. En outre, les cours d’eau nécessaires à la survie des visons d’Europe subissent les pollutions des activités humaines et entrainent la raréfaction des poissons et autres crustacés, alimentations principales du vison.
L’introduction du vison d’Amérique : On a souvent cru que le vison d’Europe et son cousin d’Amérique appartenaient à la même espèce. Il n’en est rien. Bien qu’extrêmement ressemblants, les deux espèces n’appartiennent pas au même taxon (catégorie). Le vison américain fut importé en Europe pour sa fourrure dès le début du XXe siècle. En Russie, les « fermes à fourrure » ont débuté en 1920. En 1973, 4,9 millions de visons américains vivaient dans 146 fermes. Une étude réalisée au Danemark et reprise par l’UICN montre que 86 % des visons d’Amérique sauvages d’aujourd’hui proviennent de visons échappés ou relâchés de ces usines à fourrure. Le vison d’Europe étant plus petit et plus fragile que celui d’Amérique, le second a pris le pas sur le premier. On accuse le vison d’Amérique d’avoir introduit des pathologies auxquelles lui résiste.
La destruction directe de l’homme : Protégée depuis 1976, le vison d’Europe fait souvent les frais des pièges destinés aux espèces dites nuisibles comme le vison d’Amérique ou le putois. Pièges qui peuvent être physiques ou plus dissimulés ; ainsi, les autorités autorisent parfois des campagnes d’empoisonnement afin de contrôler le volume de rongeurs mais, en s’alimentant en partie de ces animaux, le vison d’Europe s’empoisonne à son tour. Le nombre d’individus tués le long des routes a aussi son importance. 65 % sont dus aux collisions routières.

Efforts de conservation
Le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement a lancé un 1er plan de restauration de 1999 à 2003. Il avait pour objectif de « stopper le déclin actuel de la population française et permettre la recolonisation d’au moins une partie de l’aire perdue depuis quelques années ». Plusieurs mesures sont mises en place suite à ce premier plan ; l’une d’elles, par exemple, préconise la conception d’un trou de 5cm dans les pièges destinés aux nuisibles afin de permettre aux visons de s’échapper. De 2007 à 2011, place au 2ème plan de restauration ! Beaucoup des actions engagées lors du 1er plan sont reconduites, parmi elles : l’arrêt de la lutte chimique contre les rongeurs déclarés nuisibles, la sensibilisation des piégeurs, les recherches génériques, le travail des infrastructures routières et l’apparition des « passages à faune ».
Le réseau Natura 2000 : Le réseau Natura 2000 contribue à la protection de l’habitat du vison d’Europe. Il consiste en un « ensemble de sites naturels européens, terrestres et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales, et de leurs habitats. Natura 2000 concilie préservation de la nature et préoccupations socio-économiques » (source : site internet du ministère écologie).
La lutte contre le vison d’Amérique : En 2001, un programme de lutte contre le vison d’Amérique est mis en place en France et notamment dans les Landes. Les principales actions consistent à stériliser les individus capturés et à augmenter l’étanchéité des élevages de vison d’Amérique. Originaire d’Amérique du Nord. Importé en Europe pour la fourrure en 1926 (Les 15 premiers visons d’Amérique (5 mâles et 10 femelles) arrivent en Haute-Savoie). La crise de 1929 a limité le développement de son élevage qui a repris fortement après la guerre en se modernisant dans des unités de petits calibres (moins de 1000 femelles). Vers 1960, mise en place de grandes structures joù la crise en stoppe de nombreuses.