La tortue d'Hermann occidentale affectionne les biotopes de type garrigue méditerranéenne rocailleuses laissés en friche et présentant quelques zones de maquis denses avec un fort ensoleillement. On la retrouve également dans les forêts clairsemées de chênes lièges. On retrouve cette espèce proche des côtes de la Méditerranée du nord-est de l'Espagne, Baléares, sud-est de la France en passant par la Corse, Sardaigne, Sicile, jusqu'au nord-ouest de l'Italie. C'est une espèce de taille moyenne atteignant entre 13 à 20 cm à l'âge adulte, les mâles étant plus petits que les femelles. On distingue actuellement 2 principales sous espèces qu'on désigne comme morphotype corse ou varois. Elle présente une carapace avec une belle coloration jaune-or contrastée par des dessins noirs sur chaque écaille qui représentent souvent plus du 50% des écailles. Le plastron comporte 2 bandes noires longitudinales. La tortue d'Hermann possède une griffe cornée à l'extrémité de la queue et ne possède pas d'écailles en forme d'éperons aux cuisses. La dernière écaille vertébrale présente très souvent un motif de forme très caractéristique appelé souvent "trou de serrure", "champignon" ou encore de « bouchon de champagne ». Les deux principales causes de raréfaction de cette espèce sont l’urbanisation et la pollution, mais aussi les incendies et le prélèvement en milieu naturel. Des programmes de conservations sont en cours par la SOPTOM qui comprennent la protection des milieux, la création de zones de pontes, le développement d’élevages à partir d’animaux redonnés par les particuliers, l’information très large du public et particulièrement des enfants et les repeuplements de zones précises.
Description
La tortue d'Hermann est la seule tortue terrestre présente en France. Contrairement à ce que dit la fable de La Fontaine, Le lièvre et la tortue, cette dernière n'est pas aussi lente qu'on voudrait le croire. Elle marche activement et peut se déplacer assez vite. Reptile dit « au sang froid », elle s'expose longuement au soleil le matin avant d'entrer en activité, mais évite l'ensoleillement trop violent du milieu de journée. Dans les régions à forte chaleur estivale, la tortue s'enterre et se met en vie ralentie jusqu'aux pluies d'automne. L'hivernage s'étend d'octobre à mars et s'effectue dans un terrier creusé dans un sol meuble. Au sortir de cette période d'hibernation, la tortue entre dans une phase d'alimentation intensive. L'accouplement a également lieu dès la sortie de l'hibernation. Il est relativement brutal. En effet, celui-ci est rendu difficile par la carapace. Aussi, avant l'accouplement, le mâle mord la femelle aux pattes afin de l'immobiliser. Les dernières tortues sauvages fréquentent le maquis et la garrigue, notamment dans la Plaine des Maures. Des phénomènes menacent la tortue : l'urbanisation, les incendies, l'agriculture…
• Distribution et habitat : Son aire de distribution comprend l’ouest et le sud de l’Italie, le Var, la Corse, le nord-ouest de l’Espagne et quelques îles de la Méditerranée. L’habitat de la tortue d’Hermann s’étend sur la plupart des formations végétales Méditerranéennes, où elle occupe principalement les zones côtières à reliefs doux, le plus souvent inférieures à 400 mètres, mais parfois, localement, jusqu’à 900 mètres.
• Protection de la tortue française : Les deux principales causes de raréfaction de cette espèce sont l’urbanisation et la pollution, mais aussi les incendies et le prélèvement en milieu naturel. Des programmes de conservations sont en cours par la SOPTOM qui comprennent la protection des milieux, la création de zones de pontes, le développement d’élevages à partir d’animaux redonnés par les particuliers et les repeuplements.
Informations
La tortue d’Hermann, dont il existe deux sous-espèces, se caractérise par une carapace ovale plutôt bombée. La couleur varie du jaune olivâtre au jaune orangé, et la carapace est ornée de motifs noirs. Elle possède une plaque supra caudale divisée et un éperon corné également divisé à l’extrémité de la queue. La tête et les pattes avant munies de cinq griffes sont recouvertes de petites écailles. La tortue d’Hermann se plaisait dans les garrigues, les maquis et les forêts clairsemées à pluviométrie modérée du pourtour méditerranéen, ainsi qu’en Corse et en Sardaigne, alors que de nos jours, elle ne survit que dans le centre du Var et dans l’île de Beauté. La tortue d’Hermann est active le jour et supporte bien le climat tempéré européen. Elle a une préférence pour les milieux denses, afin de pouvoir se protéger du soleil et hiberner, et ne recherche les zones dégagées que pour la période de la ponte. Elle commence à être active en Mars, et prend ses quartiers d’hiver au mois d’octobre. Les deux principales causes de raréfaction de cette espèce sont l’urbanisation et la pollution, mais aussi les incendies et le prélèvement en milieu naturel. Des programmes de conservations sont en cours, qui comprennent la protection des milieux, la création de zones de pontes, le développement d’élevages à partir d’animaux redonnés par les particuliers, l’information très large du public et les repeuplements de zones.
• Longueur de la carapace : De 18 à 28 ans.
• Poids : Environ 1,5 kg
• Régime alimentaire : Végétarien, feuilles, pousses tendres, fruits ; vers ; insectes
• Reproduction : Ponte de 2 à 6 œufs, les plus âgées peuvent pondre jusqu'à 10 œufs ; parfois deux portées par an
• Longévité : Des tortues d'Hermann ont dépassé 80 ans.
• Répartition : Europe méditerranéenne ; En France, l'espèce a disparu des Albères, raréfie dans le Var. Elle est abondante en plaines Corse.
• Statut de conservation UICN : Espèce menacée ; Espèce protégée.