Entre la Méditerranée et l’Italie, dans la partie Sud des Alpes françaises, le parc national du Mercantour offre une grande variété de paysages admirés chaque année par de nombreux visiteurs. Ils sont ainsi plusieurs milliers à vouloir contempler en été le lac d’Allos, plus grand lac d’altitude d’Europe, la cime du Gélas, point culminant du massif du Mercantour qui s’érige à 3 413 mètres et marque la frontière avec le Piémont, les Gorges du Verdon ou la vallée des Merveilles et ses gravures rupestres qui datent de plus de 6 000 ans. Le Parc national du Mercantour est composé de 22 communes ayant adhéré à la charte. Créé le 18 août 1979, le Parc national du Mercantour doit la diversité de ses paysages et la richesse de son patrimoine naturel et culturel à sa situation géographique unique, au carrefour des influences ligure, alpine, méditerranéenne et provençale. Le territoire du Parc national, qui court depuis ses vallées enclavées jusqu'à la métropole de Nice, à quelques kilomètres de la mer Méditerranée, est à la croisée des enjeux du développement durable, de l'aménagement du territoire et de la conservation de la biodiversité. L'inventaire de la biodiversité, entamé en 2007 avec le Parco Alpi Maritime, son jumeau italien, a précisé la connaissance du vivant : alors que le Mercantour comptait environ 3 200 espèces, il en est à près de 8 200 aujourd'hui ! Les connaissances sur la flore ont par exemple augmenté de 31%, et même de 210% sur les invertébrés… L'ensemble du Parc du Mercantour et le Parc Alpi Maritime est le premier Parc européen.
Histoire du parc
Le Mercantour fait partie des premiers parcs nationaux à avoir vu le jour en France. Inauguré le 18 août 1979 afin de préserver cette nature exceptionnelle, il est jumelé depuis 1987 avec le parc naturel des Alpes maritimes (ou Parco Natural delle Alpi Maritime), son pendant italien avec qui il partage une frontière sur 33 km. Depuis, les deux pays collaborent pour gérer ces territoires de concert. Ce parc national est aussi réputé pour être l’un des plus sauvages : les six vallées qu’il englobe (Verdon, Var-Cians, Ubaye, Tinée, Vésubie et Roya-Bévéra) offrent des paysages abrupts où lacs et montagnes dominent. La forêt tient elle aussi une place de choix puisqu’elle recouvre 84 839 hectares, dont 22 471 se situent dans le cœur du parc. On y retrouve principalement des pins sylvestres, des sapins, des mélèzes et des épicéas.
• Visiter le parc : Comme tous les parcs nationaux de France, le Mercantour est un site réglementé visant à protéger la nature et les espèces présentes. Se renseigner sur les règles à respecter est donc primordial avant de le parcourir. Il est par exemple recommandé de se rendre dans l’une des cinq maisons du parc (Valberg, Tende et Saint-Martin-Vésubie ouvertes toute l’année et Saint-Etienne-de-Tinée et Barcelonnette accessibles en été) pour connaître les règles à suivre mais aussi les animations pédagogiques prévues et pour visiter les expositions permanentes et temporaires. Plusieurs points d’information sont également disponibles aux abords des sites les plus visités comme au lac d’Allos, dans les vallées de la Gardolasque, des Merveilles et de Fontanalbe, les routes de la Cayolle et le circuit de l’Authion. A ski, en raquettes ou à pied lorsque le temps le permet, la meilleure façon de visiter le Mercantour reste l’un des nombreux sentiers de randonnées.
La flore et la faune du Mercantour
Le parc national du Mercantour abrite environ 11 000 espèces végétales et animales. Du côté des plantes, on n’en compte pas moins de 2 067 différentes. Parmi elles, une quarantaine est endémique comme par exemple la saxifrage à fleurs nombreuses (Saxifraga florulenta) aussi appelée « saxifrage du Mercantour » et qui ne fleurit qu’une seule fois dans sa vie, le chardon de Bérard (Berardia lanuginosa) ou encore la Nigritelle de Cornelia, une orchidée endémique des Alpes occidentales franco-italiennes. Bien que ne présentant pas ce même endémisme à la région, d’autres espèces végétales méritent également le détour comme l’églantier, un arbuste au poétique surnom de « gratte-cul », l’ancolie des Alpes (Aquilegia Alpina), la gentiane printanière (Gentiana Vernia) et la gentiane acaule (Gentiana acaulis) ou encore le lis orangé (Lilium Bulbiferum). La faune n’est évidemment pas en reste : le dernier inventaire a recensé 8 744 espèces différentes, dont bien entendu les animaux emblématiques des Alpes comme des bouquetins, des marmottes, des chamois et autres aigles royaux. Une trentaine d’espèces de chauves-souris volent également dans les cieux du Mercantour. Depuis son grand retour dans les Alpes françaises en 1992, le parc du Mercantour compte par ailleurs quelques loups gris. Les espèces du parc national des Alpes du sud, c’est vous dire que le Mercantour a une richesse incroyable.
• La faune : La mosaïque d'habitats du Mercantour est à l'origine de l'impressionnante diversité d'espèces animales qu'il abrite. On y recense 8744 espèces animales, dont une grande partie a pu être découverte lors de l’inventaire biologique généralisé (ATBI). Ce nombre n’est pas figé et il évolue chaque année au fil des découvertes. Cette diversité est avant tout liée à la position géographique du massif, associant des composantes alpines et méditerranéennes fortes. Cette situation unique permet de comprendre qu'un certain nombre d'espèces présentes dans le Parc national du Mercantour ne se trouve nulle part ailleurs : elles sont endémiques. Par exemple le Speleomante strinatii (amphibien).
• La flore : Du fait de la variété du terrain et du climat (influencé par la jonction des Alpes et de la Méditerranée), le parc national du Mercantour possède plus de 2 000 espèces de plantes dont plus de 40 endémiques, telles des saxifrages et des orchidées. Peuplant les pentes, feuillus (chêne pubescent, pin sylvestre, chêne vert) et résineux (sapin, épicéa, puis mélèze et pin cembro) se succèdent au fil de l’altitude jusqu’à 2 200 m. Sur les quelques 150 espèces d’orchidées connues en France, 63 ont été recensées sur le territoire du Parc national du Mercantour.