• slide show 01
  • slide show 02
  • slide show 03
  • slide show 04
  • slide show 05
  • slide show 06
  • slide show 07
  • slide show 08
  • slide show 09
  • slide show 10

Murène Commune (Muraena helena)

effraie clochers 00
La murène commune présente toutes les caractéristiques des Murénidés, une famille de poissons à l'anatomie remarquablement semblable. Le corps serpentiforme de la murène est parfaitement lisse au toucher et recouvert d'un épais mucus. La gueule est effrayante. Le museau est assez pointu, la partie postérieure des mâchoires est large, et l'ouverture buccale très grande. Les nageoires dorsale et anale sont très longues, elles se rejoignent postérieurement. La caudale, au contraire, n'est pas différenciable. Du coup, l'extrémité postérieure du corps est pointue. On notera l'absence de nageoires pectorales et pelviennes. Il n'y a pas d'opercule, l'ouverture branchiale est réduite à un simple orifice. Toutes ces caractéristiques sont partagées par l'intégralité des murènes du monde. La robe marbrée de la murène commune la distingue (un peu) de ses cousines. Notons que cette robe est un parfait camouflage. Les murènes n'ont ni nageoires pelviennes ni pectorales. Il faut savoir que les nageoires paires sont perdues dans l'histoire des poissons adaptés à la vie dans les trous rocheux ou à l'enfouissement dans le substrat.

Description
La murène vit dans les zones rocheuses du littoral, depuis la côte jusqu'à une centaine de mètres de profondeur. Elle reste le plus souvent cachée dans des crevasses, des failles ou encore à l'intérieur d'amphores ou d'épaves. La murène est un prédateur nocturne et territorial. Mauvaise nageuse, elle chasse en général à l'affût dans son repaire en attendant qu'une proie passe à proximité. Ses narines, pourvues de papilles très sensibles lui confèrent un odorat très développé. Quasiment aveugle, elle utilise ce flair infaillible pour repérer ses proies. La murène a développé une technique originale pour ingérer une proie trop grosse. Elle tord son corps afin de former un nœud près de sa queue qu'elle fait ensuite coulisser vers sa tête. Lorsque la proie est correctement placée et maintenue, elle projette sa tête en arrière et parvient ainsi à la déchiqueter. On voit souvent la murène en compagnie de la crevette barbier de Méditerranée. Ce petit crustacé se nourrit de parasites présents sur la peau, dans les orifices respiratoires et dans la cavité buccale de la murène. Elle lui offre ainsi un véritable nettoyage. On y rencontre la murène commune, à la robe marbrée, et la murène brune, aux coloris plus unis et brunâtres,  toutes les caractéristiques des Murénidés
Activité : La murène, essentiellement nocturne, aime les eaux peu profondes et encombrées où elle peut se cacher durant la journée. On la rencontre depuis les zones de bordure, par une quinzaine de mètres de fond, jusqu'à des zones plus éloignées, mais pas au-delà de 150 mètres de profondeur. La murène aime principalement les rochers, les récifs coralliens, les épaves et les obstacles en tout genre. En revanche, quand on cherche à identifier les 200 espèces de murènes du monde, c'est un vrai casse-tête. Voici quelques clés pour une première approche.
Dangerosité : Ce poisson discret n'aime pas être dérangé. Si aucune attaque spontanée n'a été recensée, elle réagit à la provocation et peut mordre un plongeur qui l'embête un peu trop. Notons que la morsure de la murène commune n'est pas venimeuse, mais les bactéries de la gueule du poisson entrainent une infection rapide, d'autant que la blessure n'est, en général, pas belle à voir. Si elle sent du poisson ou quelques choses à manger elle mordra. Elle fonctionne donc plutôt sur des modes sensitifs. Certaines habituées à l’homme cherchent le contact.

Informations
Le corps est ovalisé, très long et comprimé latéralement. La peau est très lisse et recouverte de minuscules écailles. Le museau est allongé et de section rétrécie par rapport au corps. Ses opercules, mous et dilatables, laissent apparaître de petits orifices branchiaux. Sa grande bouche profilée s'ouvre très largement (plus de 90°), la dentition est importante, crochue et venimeuse. Le sérum sanguin qu'elle contient est toxique et se neutralise après 75°C. Les narines de la Murène ont une forme tubulaire et dépassent du museau. Elles sont prolongées sous la peau et équipées à leurs extrémités de cils vibratiles qui assurent la circulation de l'eau sur des terminaisons olfactives. Ce mécanisme dote la Murène d'un odorat exceptionnel qui lui permet de repérer ses proies et de les poursuivre sans peine. La nageoire dorsale débute juste en arrière de la tête. Le corps et nageoires sont brun foncé à violacé avec des motifs couleur or. Le museau est gris-violacé. La Murène vit dans la roche où elle reste blottie pour la plupart de son temps. Elle est aussi très redoutée par la majorité des plongeurs. Malgré une allure et une constitution des nageoires semblables, cette dernière est généralement de taille plus modeste (jusqu’à 80 cm) et a une tête plus arrondie. La murène brune, comme son nom l’indique, a un corps de couleur uniformément brun avec une tête plus foncée. La gueule est effrayante, le museau est pointu...
Longueur : De 80 à 120 cm ; jusqu'à 1,50 m
Poids : De 1 à 2 kg en moyenne, peut atteindre 10 kg
Régime alimentaire : Poissons ; mollusques tels que les poulpes, tes calmars et les seiches ; crustacés
Reproduction : Peu étudiée donc très peu d'informations
Longévité : Supérieure à 10 ans
Répartition : Méditerranée et zone tempérée de l'Atlantique, du Sénégal jusqu'à l'Angleterre ; En France, l'espèce vit surtout en Méditerranée, mais est également présente dans le Golfe de Gascogne, jusqu'à la Bretagne
Statut de conservation UICN : Espèce non évaluée ; Espèce non protégée.